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Cinéma : je cherche un film d’horreur arabe

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    Bibliothèque de l’Institut du monde arabe, notre réponse du 29/01/2020.

    Nuit du cinéma fantastique arabe, IMA, Affiche
    Nuit du cinéma fantastique arabe. Copyright IMA.

    Le cinéma arabe n’est pas particulièrement connu pour la production de films d’horreur, un genre plutôt réservé au cinéma américain.
    Pourtant la tradition orale et littéraire arabo-musulmane ne manquent pas d’aborder la thématique du fantastique et de l’extraordinaire, notamment à travers  les nombreuses évocations des esprits maléfiques, djinns et démons qui font partie intégrante de la culture populaire arabo-musulmane.

    Il est vrai que les critiques ont souvent été sévères concernant les films arabes de ce genre, accusés de mal plagier le cinéma américain. 

    Pourtant, au cours de ces dernières années, une production cinématographique a permis de faire émerger des films arabes d’horreur, que ce soit par des réalisateurs maghrébins ou du Moyen-Orient avec une prépondérance pour l’Egypte et une émergence dans les pays du Golfe. Certains ont connu un énorme succès et ont été reconnu par la critique.

    Au-delà du monde arabe stricto sensu, des pays musulmans comme l’Iran, la Turquie ou l’Iran sont également bien présents dans la réalisation de films d’horreur.


    1ère Nuit du cinéma fantastique arabe à l’IMA

    L’Institut du monde arabe a récemment mis ce genre à l’honneur en organisant, en octobre 2019, sa « 1ère Nuit du cinéma fantastique« .
    https://www.imarabe.org/fr/actualites/cinema/2019/nuit-du-cinema-fantastique-arabe

    Films contemporains : un florilège

    Nous avons compilé pour vous plusieurs listes de films diffusées en anglais et en arabe.
    Voir, selon les titres, sur différentes plateformes de streaming (car pas souvent disponibles en DVD) comme par exemple la plateforme Viu MENA (films et séries arabes).

    Dachra de Abdelhamid Bouchnak (Tunisie – 2018).
    Synopsis :
    Avec ses deux amis Walid et Bilel, Yasmine, étudiante en journalisme, enquête sur « l’affaire Mongia », non élucidée, du nom d’une femme retrouvée mutilée vingt-cinq ans plus tôt, aujourd’hui internée et suspectée de sorcellerie. Leur enquête les conduit jusqu’à Dachra, village archaïque et inquiétant, isolé dans la compagne tunisienne. Ils y sont confrontés à des femmes silencieuses, à de la mystérieuse viande à sécher et à des casseroles fumantes. Et lorsque le chef du village, jovial mais menaçant, les invite à y passer la nuit, Yasmine est entraînée dans les sombres secrets de Dachra. Elle va désespérément tenter d’en réchapper vivante…
    Bande annonce VOST en français sur YouTube à voir par exemple sur Artify, plateforme de VOD dédiée au cinéma tunisien  Un film salué par les fans et la critique

    Blind Sun de Joyce A. Nashawati (France-Liban – 2015).
    Synopsis : Grèce, futur proche. Une station balnéaire frappée par une vague de chaleur. L’eau se fait rare et la violence est prête à exploser. Ashraf, immigré solitaire, garde la villa d’une famille française en son absence. Dans ce paysage aride, écrasé par le soleil, il est arrêté par un policier pour un contrôle de papiers… Bande annonce sur Youtube

    Tlamless (Sortilèges) un film de Ala Eddine Slim (Tunisie – 2019).
    Un film imprégné de fantastique, primé dans de nombreux festivals, par un cinéaste qui crée en dehors des sentiers battus. Bande annonce sur Allociné

    Achoura, la nuit des enfants de Talal Selhami (Maroc – 2018).
    Synopsis : Quatre enfants s’amusent à se faire peur dans la campagne marocaine. Ils se rendent dans une demeure condamnée et réputée maudite. L’un d’eux, Samir, disparaît dans des circonstances mystérieuses.
    Vingt-cinq ans plus tard, on retrouve les survivants, devenus adultes et ayant refoulé ce douloureux souvenir… jusqu’à ce que Samir ressurgisse au moment même où plusieurs enfants disparaissent.
    La bande recomposée va devoir se confronter à son passé…
    Bande annonce en français sur YouTube

    122 by Yasser Elyassery (Irak- 2018).
    Résumé sur Imdb (The Internet movie database ) : « On a bloody night in a place where we are supposed to feel safe, a young man and his beloved are struggling not to reach the hospital, but to run away from it. They are trying to survive the night.« 
    Bande annonce en arabe sur YouTube

    Warda par Hadi El Bagoury – (Egypte – 2015)
    Présentation sur le site Milleworld.com :
    « Les films d’horreur dont le scénario est basé sur des faits réels semblent encore plus effrayants que les autres, et c’est effectivement le cas de Warda. Cette production de 2015 a été saluée par les téléspectateurs et les critiques pour son authenticité, car elle réussit à incorporer tous les éléments caractéristiques du genre sans pour autant reproduire les clichés hollywoodiens : il constitue ainsi un vrai reflet de la société égyptienne. C’est l’histoire de Walid, un blogueur vidéo qui retourne dans sa ville natale après la mort de son père et commence à enregistrer les activités surnaturelles qui y surviennent. »
    Bande annonce en VO sur YouTube

    Djinn by Tobe Hooper – (USA – 2013).
    Ce film est sorti en DVD
    Présentation sur le site Milleworld.com :
    « Ce thriller surnaturel, qui se déroule aux Émirats Arabes Unis, a fait fureur en 2013. Le film a été présenté en première au Festival du film d’Abou Dhabi l’année de sa sortie et a rapidement fait la une des journaux.
    L’intrigue suit l’histoire d’un couple émirati de retour au pays ; arrivés chez eux, les époux découvrent que leur nouvel appartement était autrefois la maison d’un démon qui cherche maintenant à récupérer son bien. D’étranges événements commencent à se produire, qui éprouvent durement le couple, d’autant plus qu’ils viennent juste d’enterrer leur premier enfant. »
    Bande annonce arabe sous-titrée anglais.
    Extrait en anglais sur YouTube

    Kandisha by Jerome Cohen-Olivar, (Maroc – 2008) avec Hiam Abbas.
    Présentation sur le site Milleworld.com :
    « Kandisha est assurément l’une des meilleures productions d’horreur du monde arabe.
    Le film est centré autour d’une légende marocaine connue sous le nom de Kandisha, un esprit démoniaque qui s’empare des hommes abusifs depuis le 14ème siècle. Une femme est accusée du meurtre de son époux, et l’histoire commence lorsqu’un avocat très respecté décide de prendre en main sa défense.
    Vous vous laisserez à coup sûr séduire par le jeu d’Amira Casar et de Said Taghmaoui, et vous ne pourrez quitter l’écran des yeux du début à la fin ».
    À voir en entier sur YouTube (VO)

    Films plus anciens (années 50 aux années 90) :

    Al Ins Wal Jinn (Humans and Jinn) par Mohammed Radi (Egypte – 1985).
    Présentation sur le site Milleworld.com :
    « Al Ins We Al Jin de Mohammed Radi, qui se traduit littéralement par “L’Homme et le Démon”. Ce film est sorti en 1985, avec en vedette l’un des acteurs favoris de la région, Adel Imam. Bien qu’il ait surtout joué dans des comédies, Imam se montre très convaincant dans le rôle de Galal Sultan, un démon métamorphe qui essaie de se faire passer pour un agent de voyage. Galal tombe amoureux d’une femme égyptienne qui vient tout juste de rentrer d’Amérique, et le film raconte comment il tente de la convaincre de ne pas épouser son fiancé, s’achevant par son exorcisme. On y trouve bien quelques scènes ringardes, mais malgré les clichés, c’est à voir, absolument. »

    Anyab par Mohammed Shebl –  (Egypte -1981).
    Présentation de Milleworld :
    « Anyab est moins terrifiant mais plus effrayant. Ce film de 1981, réalisé par Mohammed Shebl, est certainement l’une des raisons pour lesquelles Warda a été salué pour son authenticité : c’est essentiellement un remake du Rocky Horror Picture Show, avec une scène d’introduction pour ainsi dire identique. Mettant en vedette deux acteurs égyptiens pratiquement inconnus, cette comédie musicale d’horreur est à la fois mauvaise et bonne … ou plus exactement, c’est tellement mauvais qu’au final, c’est vraiment très réussi. Croyez-moi, le maquillage ultra-effrayant, les costumes des années 70 mal exécutés et la bulle de pensée animée qui surgit de temps à autre en font un film qui vaut la peine d’être vu ! »

    Al Raqss Ma Al Shaitan (Dancing with the Devil), 1993.

    The Talisman by Mohammed Shebl (Égypte – 1987) avec Youssra et Mohamed Yassine.

    Haram alayk by Essa Karama (Égypte -1953).
    2 hommes rencontrent un trio de monstres.
    À voir en entier sur YouTube (en arabe)

    Safir Jahannam par Yusuf Wahbi, 1945 (Égypte)
    Synopsis :
    « is about a married couple who give in to the devil’s offer of eternal youth and infinite money. However, now leading hedonistic lives, the couple ignore their two children and the family soon crumbles – their daughter marrying a rich man for his money, and their son committing a murder. In the end, the devil is victorious and is happy to welcome « new residents » into hell. »
    À voir en entier sur YouTube (VO arabe)

    Al-Ta’awitha (1987).
    Synopsis :
    « is about a family who finds out that their house is haunted after a series of spooky events. After surviving a horror-inciting period, the family members are shocked to witness a strange body moving inside of the house, in an event that proves to be the final straw for them, selling their house to an unknown buyer who tables a good offer. »
    Bande annonce en anglais sur YouTube (en arabe)

    Séries TV :

    – Zodiac par Mohamed Motasem (Égypte – 2019 ) – Série TV de 15 épisodes. Résumé en anglais sur Imdb.
    Extraits des différents épisodes à voir sur YouTube

    Jinn : série Netflix en arabe de 5 épisodes (saison 1), tournée en 2019 en Jordanie et qui a fait l’objet de controverses dans les pays arabes du fait de contenus jugés « immoraux ».
    Voir les bandes annonces (en français) sur le site de Netflix


    Pour aller plus loin :

    « Why do Arabs love horror ? » de Marwa Hamad dans Entertainment July 14, 2019.
    En ligne : https://gulfnews.com/entertainment/arab-celebs/why-do-arabs-love-horror-1.65185618

    « Abdelhamid Bouchnak on How Arab Horror Film ‘Dachra’ Reflects Generational Conflict in Tunisia« , par Nick Vvarelli, Variety, September 8, 2018.
    En ligne : https://variety.com/2018/film/news/venice-abdelhamid-bouchnak-on-bold-arab-horror-film-dachra-reflects-generational-conflict-in-tunisia-1202933152/

    « Le surnaturel dans les films arabes » de Dr. Mohammed Ahmad Ameen Al-Shamiri,  International Journal of Language and Literature, June 2017, Vol. 5, No. 1, pp. 72-78.
    En ligne (format PDF) : http://ijll-net.com/journals/ijll/Vol_5_No_1_June_2017/10.pdf

    Il y a eu un 1er festival du film d’horreur et de la science fiction, organisé à Beyrouth, en 2016, intitulé Maskoon (« Hanté ») mais avec une programmation de films arabes et occidentaux.
    https://www.agendaculturel.com/article/POD_Maskoon_Fantastic_Film_Festival
    Voir l’interview de l’organisateur, Antoine Waked, directeur artistique de Maskoon.
    https://www.agendaculturel.com/article/Cinema_Maskoon_le_premier_festival_de_film_fantastique_au_monde_arabe

    Enfin nous vous rappelons que la bibliothèque de l’IMA propose un fonds de plus de 1000 DVDs (fictions et de documentaires), à regarder sur place ou à emprunter : voir la collection à partir de notre catalogue.

    Bon film !


    Eurêkoi – Bibliothèque de l’Institut du monde arabe


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