Quels ouvrages pourrais-je consulter pour avoir des renseignements sur le mouvement / concept japonais Wabi sabi ?

reflets d'arbres dans une vasque
By Jinx!, CC0 Public Domain, via Flickr

Notre réponse du 05/09/2017

Définitions

Voici tout d’abord une définition à partir du Dictionnaire historique du Japon accessible en ligne. Le terme Sabi n’y figure pas.
Article Wabi. 佗び, volume 20, 1995. Lettres U, V, W, X, Y et Z. p. 41. Iwao Seiichi, Iyanaga Teizō, Ishii Susumu, Yoshida Shōichirō, Fujimura Jun’ichirō, Fujimura Michio, Yoshikawa Itsuji, Akiyama Terukazu, Iyanaga Shōkichi, Matsubara Hideichi
www.persee.fr/doc/dhjap_0000-0000_1995_dic_20_1_953_t1_0041_0000_1

Définition du terme Sabi sur le site de haiku de Dominique Chipot

sabi
Terme utilisé pour qualifier l’émotion ‘poétique’ de tristesse, vieillesse ou mort exprimée dans un haïku.
« Sabi est étymologiquement la patine du bronze, la rouille du fer. Par extension, on l’appliquera à toute altération due au temps : la mousse sur l’écorce d’un arbre, les lichens sur un rocher, les cheveux blanchis par l’âge sur la tête d’un homme. Bref, c’est l’usure que les ans infligent même à ce qui, à l’échelle humaine, semble presque éternel. »
Pour Bashô, le sabi est l’émotion que nous ressentons en constatant cet inéluctable passage du temps.

Bibliographie

Voici une bibliographie sur le Wabi Sabi et d’une façon plus générale sur l’esthétique japonaise. Quand le livre est présent à la Bpi, je vous l’indique. A défaut, je vous indique sa notice complète dans le catalogue collectif Sudoc qui vous permet de localiser les documents dans une bibliothèque en cliquant sur le lien « où trouver ce document » dans le bandeau bleu de la notice :

Je vous conseille en premier lieu le très beau livre de Junichirō Tanizaki
Éloge de l’ombre, traduit du japonais par René Sieffert, Cergy, Publications orientalistes de France, 1977. Voir la présentation sur le site de l’éditeur
A la Bpi https://catalogue.bpi.fr/fr/document/ark:/34201
Notice dans le catalogue collectif Sudoc : http://www.sudoc.fr/152175695

« Car un laque décoré à la poudre d’or n’est pas fait pour être embrassé d’un seul coup d’œil dans un endroit illuminé, mais pour être deviné dans un lieu obscur, dans une lueur diffuse qui, par instants, en révèle l’un ou l’autre détail, de telle sorte que, la majeure partie de son décor somptueux constamment caché dans l’ombre, il suscite des résonances inexprimables.
De plus, la brillance de sa surface étincelante reflète, quand il est placé dans un lieu obscur, l’agitation de la flamme du luminaire, décelant ainsi le moindre courant d’air qui traverse de temps à autre la pièce la plus calme, et discrètement incite l’homme à la rêverie. N’étaient les objets de laque dans l’espace ombreux, ce monde de rêve à l’incertaine clarté que sécrètent chandelles ou lampes à huile, ce battement du pouls de la nuit que sont les clignotements de la flamme, perdraient à coup sûr une bonne part de leur fascination. Ainsi que de minces filets d’eau courant sur les nattes pour se rassembler en nappes stagnantes, les rayons de lumière sont captés, l’un ici, l’autre là, puis se propagent ténus, incertains et scintillants, tissant sur la trame de la nuit comme un damas fait de ces dessins à la poudre d’or. »

Wabi-sabi à l’usage des artistes, designers, poètes & philosophes, Leonard Koren, Paris, Sully, 2015.
La 4è de couverture indique : Wabi-sabi est la quintessence de l’esthétique japonaise. Wabi-sabi est la beauté des choses imparfaites, impermanentes et incomplètes. C’est la beauté des choses modestes et humbles. C’est la beauté des choses atypiques… Développé par les maîtres japonais du thé, wabi-sabi est au cœur des divers arts traditionnels japonais – art floral, calligraphie, architecture, poterie, jardins. Il renvoie à l’âme profonde du Japon imprégnée de bouddhisme zen. Dans son sens le plus étroit, c’est un type particulier de beauté. Dans son acceptation la plus large, c’est un mode de vie. (éditeur)
Pas à la Bpi, Sudoc : http://www.sudoc.fr/13300449X

Esthétiques du quotidien au Japon
Jean-Marie Bouissou (dir.), avec des dessins de Nicolas de Crécy, Paris, Éditions du Regard, 2010.
Pas à la Bpi
Sudoc : http://www.sudoc.fr/176890882

L’Art de l’ancien Japon
Danielle Elisseeff et Vadime Elisséeff, Paris, Éditions Citadelle & Mazenod, 1980. 705.2 ELI
A la Bpi https://catalogue.bpi.fr/fr/document/ark:/34201
Sudoc http://www.sudoc.fr/152690026

Le Maître de thé
Yasushi Inoue, traduit du japonais par Tadahiro Oku et Anna Guerineau, Paris, Stock, 1995.
A la Bpi 895.6 INOU 4 HO Roman  https://catalogue.bpi.fr/fr/document/ark:/34201

Esprit Wabi
Axel Vervoordt, photographies de Laziz Hamani, Paris, Flammarion, 2010.
Pas à la Bpi, Sudoc Identifiant pérenne de la notice : http://www.sudoc.fr/152136924

Repéré dans le catalogue de la bibliothèque de la Maison de la culture du Japon :
Wabi sabi : The Japanese art of impermanence.
Juniper, Andrew (Edition 2003.)
Sudoc : http://www.sudoc.fr/129642770

Anthologie de la poésie japonaise classique
traduit du japonais par Gaston Renondeau, Paris, Gallimard, collection « Poésie », 1971.
A la Bpi 895.6(082) REN https://catalogue.bpi.fr/fr/document/ark:/34201

Le Sauvage et l’artifice, les Japonais devant la nature
Augustin Berque, Paris, Gallimard, 1997 (1re éd. 1986).
Sudoc : http://www.sudoc.fr/001106104

Créateurs du Japon, Le Pont flottant des songes
Serge Salat et Françoise Labbé, Paris, Hermann, 1986.
Sudoc : http://www.sudoc.fr/001153838

Le livre du thé
Okakura Kakuzo, lettré de la fin du xixe siècle, ayant étudié aux États-Unis, est un chantre de l’art et de la culture japonaise. Publié en 1906, Le livre du thé, est un traité d’introduction à la pensée et aux arts traditionnels du Japon destiné aux occidentaux.
Consultable en ligne sur Gallica http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6579649f

Zen and Japanese culture
Daisetz T. Suzuki page 253
En ligne sur google books
Identifiant pérenne de la notice : http://www.sudoc.fr/069301638

Organisme

Si vous vous intéressez au Japon, je vous recommande la Maison de la culture du Japon à Paris et sa bibliothèque http://www.mcjp.fr/

Cordialement,

Eurêkoi – Bibliothèque Publique d’Information